L'université de Yokohana ouvre à nouveau ses portes après des siècles de secret
 
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Premières impressions [Ft : Mathilda Populos]
Samuel Usko
CONVERSATIONS : 7
ARGENT DE POCHE : 41
ICI DEPUIS LE : 08/08/2020
CREDITS : Oregairu LN
Samuel Usko
— Etudiant en 1ère année & Fils de Lethé



Jeu 13 Aoû - 23:10
Sous la légère lumière de l’astre lunaire, Samuel continuait de porter ses affaires sur le dos en traversant la cour de l’établissement. Il avait quitté le bus depuis maintenant plusieurs dizaines de minutes et été enfin arrivé à destination il y a peu. Épuisé par sa marche, il s’accorda une rapide pause sur le premier banc de la cour qu’il trouva. Il jeta sa valise à côté de ce dernier avant de se laisser tomber comme une masse sur le banc de bois en laissant échapper un profond soupire. Ses jambes étaient en feu et il ne sentait plus son dos. Lui qui n’avait pas l’habitude de faire du sport plus que ça était complètement épuisé par le voyage en avion puis le bus puis cette marche nocturne. Au moins il n’avait eu à croiser personne sur le chemin et n’avait pas eu de problème à trouver l’emplacement de l’université.

Fixant les étoiles, il commença à se questionner peu à peu sur ce qu’il ferait ensuite. Il était arrivé à bon port avec une résolution en tête, c’était bien mais pas suffisant. Il y aurait certainement des papiers à remplir, trouver un endroit où déposer ses affaires et enfin commencer le cursus scolaire. Il écrasa alors sa main sur son visage d’un air fatigué.
Quel boulet je fais, pensa t-il en grinçant légèrement des dents. Il venait de se rendre compte que son heure d’arrivée n’était pas forcément la plus optimale. Quelles étaient les chances pour qu’il trouve quelqu’un en charge de l’endroit ? Une personne qui accepterait de s’occuper de papiers en cette heure avancée de la nuit. Il supposa que les chances que cela se produise étaient proches du néant.
Il posa son regard sur sa montre un moment pour en lire l’heure. L’heure affichée le laissa surpris quelques instants avant qu’il ne se rende compte qu’avec le décalage horaire, il avait complètement oublié de remettre à l’heure sa montre. Il grimaça de nouveau face à ce petit contretemps avant de sortir son téléphone par dépit avec l’idée en tête de regarder sur internet l’heure qu’il était. Il se rendit malheureusement compte bien vite qu’il n’avait pas le forfait requis pour utiliser ce dernier hors d’Europe.

Il eut envie de se gifler de ne pas y avoir pensé plus tôt mais se retint finalement n’étant pas particulièrement fan des châtiments corporels.
Il soupira de nouveau longuement en fixant les étoiles qui brillaient de milles feux ce qui lui arracha un sourire. Au moins le ciel nocturne était sacrément appréciable ici, chez lui c’était très compliqué de pouvoir observer la voûte céleste avec toute la lumière qui émanait de la grande ville qui l’habitait. Elles étaient reposantes en un sens et il faillit bien s’assoupir, bercé par ces dernières. Ce n’est qu’après quelques minutes qu’il se redressa sur son banc en sursaut. Il se tapota doucement les joues pour tenter de se réveiller tant bien que mal avant de se parler à lui même.

“Bon. Réfléchis Samuel…”
Il se figea quelques instants en croisant les bras, jaugeant ses différentes possibilités. Il pourrait très bien essayer de trouver un hôtel pour la nuit et revenir demain dans la journée pour trouver des gens. Cependant, bon nombre de petits points venaient lui faire penser que c’était là une mauvaise idée. Premièrement, son japonais était loin d’être excellent. Il arrivait à sortir quelques mots basiques mais s’il devait commencer à essayer d’expliquer à des adultes pourquoi un mineur comme lui se retrouvait dehors alors que l’heure du coucher était dépassée depuis un moment. Surtout qu’il était loin d’avoir le faciès des autochtones locaux. Pour ne rien arranger, il n’avait presque pas un sous en poche. Et seulement des euros, pas le moindre yen.

Plus il y réfléchissait, plus il se rendait compte qu’il n’y avait pas moyen qu’il prenne d'hôtel pour la nuit. Il se leva rapidement et attrapa ses affaires sur son dos. Avec un peu de chance, il trouverait quelqu’un en vadrouillant un peu sur le campus. De toute manière, au vu de sa situation il n’avait pas réellement quelque chose à perdre. Alors autant se mettre en route le plus rapidement possible.
Ne sachant pas réellement par ou commencer, il décida de prendre la direction du bâtiment principal et pour éviter de se prendre les pieds dans quelque chose, il utilisa son téléphone comme lampe torche.
Malheureusement, sa ronde nocturne dans le bâtiment ne fût pas des plus productives. Il n’avait aucune idée d'où se trouvait les bureaux ou même les chambres. S’il en trouvait une vide, il n’aurait qu’à y passer la nuit. Mais il ne trouva que quelques salles de classes silencieuses et plongées dans les ténèbres. Sans s’en rendre compte, il avait trouvé une sortie de secours et s’était retrouvé en extérieur sans trouver la moindre âme qui vive.

Lâchant son plus beau soupir lorsqu’il se retrouva de nouveau devant son nouvel ami le banc, il s’y laissa tomber de nouveau. Il avait bien tourné en rond et n’était guère plus avancé. Il se concentra un moment avant d’hausser les épaules. Il était fatigué d’essayer et commençait à se désintéresser de cette recherche. De toute manière, il n’avait qu’à prendre la solution la plus évidente et cela irait très bien comme ça. Il attrapa son sac qu’il jeta sur le banc pour l’utiliser comme un oreiller et chercha quelques instants ses écouteurs dans ses poches pour les placer dans les creux de ses oreilles avant d’y mettre quelques douces musiques depuis son téléphone. Il ne faisait pas si froid que ça après tout. Et puis il récupéra un manteau de sa valise qu’il utilisa comme une couverture. Voilà qui était parfait !
Bon il avait un peu mal au dos et il pouvait sentir un livre dans son sac lui piquer la nuque mais au moins il avait le ciel étoilé rien que pour lui. Ce n’était pas un si mauvais endroit pour attendre le lever du jour. Il n’avait qu’à être patient et attraper la première personne qui passerait par ici pour lui demander des informations. Evidemment, il ne dormirait pas auquel cas le réveil pourrait être bien désagréable s’il venait à être réveillé par quelqu’un alors qu’il s’était endormi sur le banc comme un sans abri. Il se fichait du regard des autres, mais autant éviter de faire des vagues dès le premier jour n’est-ce pas ?

Il continua de fixer longuement les étoiles alors que ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes. Il commença tout d’abord par bailler légèrement. Puis de manière plus prononcée et de plus en plus souvent. Lentement, ses yeux vinrent se fermer alors qu’il se disait qu’il ne les reposerait que quelques minutes. Et ce qui dû arriver arriva. Le jeune garçon se laissa tomber dans les bras de Morphée. S’endormant à poing fermés suite à cette journée particulièrement épuisante. Dans la cour, seuls ses lourds ronflements pouvaient se faire entendre.
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Mathilda Populos
CONVERSATIONS : 54
ARGENT DE POCHE : 211
ICI DEPUIS LE : 01/08/2020
OCCUPATION : Directrice de Yokohana
STATUT : Célibataire
CREDITS : Abaddon & tumblr
Mathilda Populos
— Directrice de l'établissement & Fille d'Aphrodite



Ven 14 Aoû - 12:04

Premières impressions
Voilà que la journée avait été très belle. Le soleil s’était levé tôt pour faire profiter aux résidents du campus de quelques rayons de lumière. La journée, bien que chaude, avait été bien loin d’être étouffante et Mathilda, dans un moment de faiblesse, avait même autorisé une bataille d’eau pour divertir les étudiants présents. Le campus commençait à se remplir petit à petit, en attendant la rentrée scolaire. Pour l’instant, la directrice de l’établissement acceptait les étudiants au cas par cas, s’assurant qu’aucun d’entre eux ne représentait un danger pour lui-même ou pour les autres durant cette période sans cours. C’était sélectif, mais elle ne pouvait pas se permettre de faire autrement pour le moment. De plus, le corps enseignant n’était toujours pas entièrement constitué et si certains postes n’étaient pas pourvu avant la rentrée, elle serait contrainte de mettre la main à la patte. Pas que ça la dérange, en soit, mais elle n’avait jamais été très bonne pour enseigner, elle qui n’était pas bavarde outre mesure et qui prenait plus de plaisir à gérer l’administratif qu’autre chose. Enfin, elle avait encore un peu de temps pour s’arranger et bien qu’elle soit plutôt anxieuse de nature, elle décida de ne pas trop se préoccuper de cela pour le moment ; elle aurait tout le temps de se faire un sang d’encre sur des sujets aussi épineux plus tard. Dans un sens, Mathilda devait aussi être capable de profiter ; profiter de l’opportunité qu’on lui avait accordé de remettre ainsi sur pied un pareil établissement après des années de fermeture et alors qu’elle n’avait pas énormément d’expérience dans le domaine. L’opportunité également de pouvoir transmettre aux générations futures tout ce qu’elle avait appris, parfois avec difficultés, à une génération plus jeune, probablement perdu et qui n’avait pas plus d’espoir que la génération précédente au même âge. Sans le vouloir, elle devait devenir, avec les enseignants, une sorte de guide pour des gosses paumés qui avaient terriblement besoin qu’on leur montre la lumière au bout de ce bien sinueux chemin. C’était ce qu’elle avait toujours désiré au fond ; aider les autres comme on avait pu le faire avec elle par le passé. Et même si la route était encore longue et semée d’embûche, elle ne se sentait pas prête à baisser les bras de sitôt. Car après tout, elle avait la charge de Yokohana et elle n’avait absolument pas peur. Enfin, pour le moment tout du moins… Mais là encore, avec sagesse, elle décida de remettre à plus tard ses craintes et ses peurs, comme on balaie la poussière sous un tapis. Elle avait suffisamment à faire pour le moment sans devoir se rajouter une charge mentale supplémentaire.

Le reste de la journée était donc passé rapidement. A courir à droite à gauche pour recevoir des inscriptions, à gérer les stocks pour la cantine, les chambres et les salles de bain, à s’assurer que les futures salles de classes étaient parfaitement opérationnelles. La rentrée arrivait et elle voulait que tout soit parfait pour l’occasion. Elle avait travaillé jusqu’aux alentours de vingt-heure puis, lorsque ses yeux avaient commencé à se troubler, elle avait décidé de s’arrêter là pour aujourd’hui et était allée prendre un rapide souper qu’elle avait avalé à la vitesse de l’éclair, puis Mathilda avait rejoint sa chambre, dans les combles, pour profiter enfin d’un moment à elle. Seule dans cette grande pièce, elle avait enlevé chaussures et vêtements et avait filé sous la douche comme pour se débarrasser d’une journée de dur labeur. La fille d’Aphrodite avait très probablement abusé de l’eau chaude, mais il était tellement rare qu’elle prenne du temps pour elle dernièrement qu’elle essaya de se rassurer en se disant que c’était suffisamment rare pour qu’elle se l’autorise. Comme si cela pourrait lui donner bonne conscience. Après sa douche, Mathilda enfila une chemise de nuit et se glissa sous ses draps. Elle avait envie de lire un livre, pour se détendre, mais savait pertinemment que ses yeux ne suivraient pas, tant elle était fatiguée, alors elle décida d’abandonner cette idée et elle se coucha, éteignant la lumière de sa lampe de chevet pour profiter d’une douce nuit.

Au bout d’une heure pourtant, Mathilda soupira et se retourna dans son lit. Les yeux grands ouverts, elle resta là à contempler le plafond en se demandant pourquoi elle ne pouvait pas profiter d’une nuit de sommeil tout à fait banale, comme les autres. Elle étouffait dans sa chambre, prise d’une impression d’être prisonnière d’un monde qu’elle avait elle-même créé, elle n’arrivait pas à se défaire de cette sensation étrange d’une main se refermant sur sa gorge et la serrant toujours plus. Suffoquant sous ses draps, elle se redressa d’un bond dans son lit et observa la pièce avec la plus grande des attentions. Tout y était calme et parfaitement rangé. Pas de quoi s’alarmer en somme. Mais elle avait toujours beaucoup trop chaud, alors, abandonnant la moiteur de ses draps, elle décida d’ouvrir les fenêtres et les volets de la pièce afin de bénéficier d’un peu d’air frais. Un courant d’air se forma et une brise vint caresser son visage alors qu’elle observait le monde extérieur avec douceur. Tout était tellement beau sur le campus. Les jardins, même de nuit étaient absolument somptueux et elle pouvait percevoir le doux clapotis de l’eau du ruisseau qui serpentait autour de l’établissement. La demi-déesse en vint presque à sourire, heureuse de la quiétude de pouvait représenter l’établissement. Il était devenu un havre de paix, son havre de paix en fin de compte. Elle l’adorait tout bonnement. Ses yeux glissèrent doucement, un peu partout, cherchant ce qui ne pouvait être cherché, farfouillant les fleurs et les buissons avec une douce avidité. Mais ils butèrent sur une forme sombre et immobile qui l’intrigua. Quelqu’un dormait là, à la belle étoile. Mathilda plissa les yeux pour mieux voir et fronça les sourcils. S’agissait-il d’un étudiant désireux de passer outre le règlement ? Il était pourtant suffisamment souple pour qu’il n’y ait pas besoin de l’enfreindre ! En maugréant, Mathilda quitta sa chambre au pas de charge, bien décidée à assener une terrible remontrance à l’idiot qui dormait là. Elle en oublia d’enfiler une paire de chausson ou un petit peignoir, pour être plus habillée face à un jeune et se dirigea vers les jardin avec agacement.

Mathilda ignora les petits gravillons lui mordant la voute plantaire et elle se posta devant l’endormi les points sur les hanches. Ce n’est que là qu’elle remarqua qu’il ne portait pas l’uniforme de l’école et qu’il possédait suffisamment de sacs pour ne pas être là par hasard. De plus, seuls les demi-dieux avaient totalement accès à l’établissement. Elle l’observa un instant avant de se demander s’il ne s’agissait pas là d’un transfert. Elle n’avait pourtant rien de prévu demain. Ne sachant plus trop quoi faire, elle décida finalement de le réveiller. Il ne pouvait de toute façon pas passer la nuit ici. Elle se pencha légèrement et le secoua délicatement par l’épaule. S’il n’avait pas été beaucoup plus jeune qu’elle, elle l’aurait probablement affublé d’un surnom ou taquiner, mais en tant que directrice elle se devait de garder une certaine rigueur si elle ne voulait pas voir sa réputation se dégrader rapidement ; « Jeune homme, je crois que ce banc n’est pas très adapté pour passer la nuit. » Elle se redressa ensuite et attendit patiemment qu’il émerge de son sommeil.
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Samuel Usko
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ARGENT DE POCHE : 41
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Samuel Usko
— Etudiant en 1ère année & Fils de Lethé



Dim 16 Aoû - 2:12
Totalement endormi, Samuel ronchonna doucement en tournant la tête et se serrant un peu plus contre sa veste.
“Non grande sœur, encore dix minutes et ensuite, promis je me lève…” dit-il en parlant à une hallucination de son rêve. Toutefois, comme la voix distante qui lui répondit lui était totalement inconnue, il put se rendre compte que quelque chose clochait. Après moult efforts, il parvint à entrouvrir les yeux. Fuyant avec difficultés ses songes heureux il remarqua une adulte d’une certaine beauté le fixer. Le fait qu’elle soit peu vêtue, sans soulier et drapé de la lueur du ciel étoilé fit penser au jeune homme qu’il était encore à moitié endormi.
“Je suis mort et les anges viennent me chercher c’est ça ? demanda t-il en fermant les yeux de nouveau avec un léger sourire narquois. Ça me va, mais il va falloir me porter. Je suis bien trop attaché à ce banc.”
Il resta ainsi quelques secondes avant de sortir peu à peu de son rêve pour de bon. Sentant le vent frais sur son visage, il commençait à avoir la certitude qu’il ne dormait pas.

D’un coup il se releva en écarquillant les yeux. L’ange, qui n’en était probablement pas un, était toujours présente à le fixer. Il se sentit tout d’un coup relativement bête d’avoir agi ainsi. Il leva la tête vers la femme pieds nus. Comment allait-il pouvoir rebondir suite à cela ? Se frottant les yeux une dernière fois pour être certain de la réalité dans laquelle il évoluait, il fixa un moment la jeune femme en soulevant un sourcil.
“Je crois que je me suis assoupi oui, lâcha t-il en croisant les bras mécontent. Et vous avez raison, je commençais à avoir mal au dos. Donc notre grande amitié fraternelle entre ce banc et moi touche à sa fin. C’est bien dommage, nous étions devenus si proches. Mais c’est fini entre nous.”
Il salua alors le banc d’un extravagant geste de la main avant de se tourner vers la jeune femme. Comme il l’avait entendu parler dans sa langue natale, il avait aussi répondu en français. Sans réellement savoir pour la magie ambiante qui permettait dans tous les cas à chacun de se comprendre.

Retrouvant un peu de son sérieux, il plissa les yeux pour inspecter un moment celle qui lui faisait face. Faisait-elle parti du personnel de l’établissement ? Dans tous les cas, elle n’était pas une gamine et il doutait grandement qu’elle soit étudiante ici. Qui ne tentait rien n’avait rien de toute manière. Il se décida alors à lui expliquer son souci.
“Bonjour, enfin bonsoir vu l’heure avancé de la nuit. Je sais pas trop comment m’y prendre en fait. On est bien à Yokohana ? Je suis un peu paumé pour dire vrai.”
Il glissa ses mains dans ses poches en cherchant ses mots avant de reprendre.
“Je viens de France et euh… il s’arrêta un moment en se rendant compte d’à quel point il était venu sur un coup de tête sans la moindre préparation. En vrai vous allez sans doute rire. Mais je suis en quelque sorte venu sur un coup de tête.”

Il soupira un moment en affichant un sourire triste. Il était décidément pas bien malin. Venir jusqu’ici en utilisant ses dernières économies pour au final arriver les mains dans les poches. A quoi s’attendait-il ? Qu’on lui fasse signer deux trois papiers et c’est bon il serait étudiant ? Il venait de se rendre compte qu’il devait y avoir normalement plusieurs papiers à faire et que l’école avait certainement des frais. Sauf que lui qui n’avait pas le moindre sous en poche, se voyait mal demander à sa famille de lui envoyer de l’argent. Il soupira de nouveau alors que la situation commençait à l’ennuyer.
“Bon, je vais être honnête avec vous. Je ne sais pas si vous travaillez ici ou non mais voilà. Je suis venu à Yokohana parce que je suis en quelques sortes un monstre. Je pense que j’ai un parent qui doit être une divinité quelconque. Enfin, si ce qui était écrit sur votre site est vrai. On est bien dans une université pour personnes abandonnées par leur parent divin c’est bien ça ? Si c’est pas le cas, vous devez me prendre pour un fou. Remarque, je le suis peut-être. A dire vrai, je ne suis plus trop sûr de rien ces derniers jours.”

Il baissa la tête légèrement déprimé avant de continuer. Autant terminé ce qu’il avait entrepris même s’il se ferait jeter après cela. Au moins il vivrait sans le moindre regret.
“J’ai une sorte de malédiction léguée par le divin qui m’a conçu. Les gens finissent par m’oublier. Comme si je n’avais jamais existé. Avec des preuves de mon existence, ça peut aider un peu mais… dernièrement avec ma famille on a déménagé et certaines circonstances ont fait que je ne les ais pas vu pendant plusieurs jours. Lorsque je suis rentré chez moi, ils m’ont traité comme un inconnu. Je… je n’ai plus personne. J’ai lu qu’ici, je serais capable de contrôler cette chose qui me pourrit la vie depuis toujours. Sans trop réfléchir, j’ai utilisé le peu d’argent que j’avais pour venir ici après avoir réuni le gros de mes affaires. Je sais pas trop à quoi m’attendre en vrai. C’était plus un coup de désespoir qu’autre chose.”

Il se stoppa quelques secondes en grattant la terre du bout de sa chaussure. Il n’aimait pas réellement se confier aux autres. Mais il n’était guère en position d’avoir le choix. Alors il décida de prendre sur lui et de regarder la femme dans les yeux.
“C’est pas glorieux en effet. Je ne sais pas si j’ai besoin de fonds pour rejoindre l’université ou non. Je n’ai rien préparé pour tout vous dire. Néanmoins, je suis prêt à travailler le week-end pour rembourser les frais d’inscriptions s’il le faut. Je refuse de me laisser mourir comme ça. Les cafards ont pour mauvaise habitudes d’être tenaces.”
Il fit un léger sourire mauvais, se maudissant un peu plus pour sa condition. Avant de regarder sa veste un moment et de la tendre à la femme.

“Vous la voulez ? demanda t-il calmement. Je vous la donne pas hein. Elle reste à moi. Mais je peux vous la prêter en attendant que vous trouviez de quoi vous vêtir convenablement. Vous allez attraper froid sinon. Ange ou pas.”
Il ricana un peu quelques secondes avant d’ajouter.
“Enfin, pour commencer. Est-ce que je suis bien dans une université pour enfants abandonnés de divins ? Que je sois fixé sur le fait que je sois bon pour l'asile ou non.”
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Mathilda Populos
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Mathilda Populos
— Directrice de l'établissement & Fille d'Aphrodite



Jeu 20 Aoû - 17:25

Premières impressions
« Non grande sœur, encore dix minutes et ensuite, promis je me lève… » Mathilda retint le sourire qui commençait à se former sur ses lèvres. Il aurait presque pu être attendrissant, ce jeune homme, dans un autre contexte. Cependant la directrice devait à tout prix le réveiller. Il n’était pas question qu’un adolescent dorme comme ça à la belle étoile dans l’enceinte du campus. Avalant sa salive et s’empêchant de hausser le ton, elle usa d’encore un peu plus de patience pour reprendre sa tâche qui consistait à le tirer de son drôle de sommeil. Elle hésita à le secouer avec un peu plus de force quand enfin, par chance, il ouvrit les yeux pour la regarder. « Je suis mort et les anges viennent me chercher c’est ça ? Ça me va, mais il va falloir me porter. Je suis bien trop attaché à ce banc. » Ooooh. Mathilda eu de plus en plus de mal à contenir son envie de rire. Jamais de toute sa vie on ne lui avait dit qu’elle était un ange et même si ce gamin était encore endormi, quelque chose en elle en fut flatté. C’étaient probablement ses gènes maternels qui reprenaient le dessus, la flatterie lui faisait toujours un petit effet. Fichue Aphrodite à l’égo surdimensionné d’ailleurs !

Finalement le jeune garçon se redressa, visiblement conscient qu’il n’était pas en train de rêver et que Mathilda était bien présente en chair et en os devant lui. Elle garda le silence, préférant lui laisser le temps de reprendre ses esprits. « Je crois que je me suis assoupi oui. Et vous avez raison, je commençais à avoir mal au dos. Donc notre grande amitié fraternelle entre ce banc et moi touche à sa fin. C’est bien dommage, nous étions devenus si proches. Mais c’est fini entre nous. » il était doté du genre d’humour que Mathilda aimait bien en fin de compte. Elle l’observa d’un œil amusé alors qu’il saluait le banc comme s’il s’agissait d’une personne. « Bonjour, enfin bonsoir vu l’heure avancé de la nuit. Je sais pas trop comment m’y prendre en fait. On est bien à Yokohana ? Je suis un peu paumé pour dire vrai. » Mathilda hocha doucement la tête à sa question. Si elle n’avait eu aucun doute sur le fait qu’il soit un jeune demi-dieu, sa question venait pourtant de confirmer ce qui n’avait, jusqu’ici, été qu’une hypothèse. Elle était bien contente qu’il ait atterrit ici plutôt qu’il ne soit perdu dans la nature, mais elle ignorait tout bonnement comment il avait fait pour arriver jusqu’ici puisqu’aucune inscription n’était prévue pour le moment. « Je viens de France et euh… En vrai vous allez sans doute rire. Mais je suis en quelque sorte venu sur un coup de tête. » Mathilda pencha doucement la tête sur le côté, curieuse. Ça expliquait pourquoi rien n’avait été mis en œuvre pour le recevoir à Yokohana en fin de compte. « Bon, je vais être honnête avec vous. Je ne sais pas si vous travaillez ici ou non mais voilà. Je suis venu à Yokohana parce que je suis en quelques sortes un monstre. Je pense que j’ai un parent qui doit être une divinité quelconque. Enfin, si ce qui était écrit sur votre site est vrai. On est bien dans une université pour personnes abandonnées par leur parent divin c’est bien ça ? Si c’est pas le cas, vous devez me prendre pour un fou. Remarque, je le suis peut-être. A dire vrai, je ne suis plus trop sûr de rien ces derniers jours. » Mathilda ouvrit la bouche pour lui répondre, mais déjà le jeune homme enchainait, sans pouvoir lui laisser le temps de répondre à ses questions. « J’ai une sorte de malédiction léguée par le divin qui m’a conçu. Les gens finissent par m’oublier. Comme si je n’avais jamais existé. Avec des preuves de mon existence, ça peut aider un peu mais… dernièrement avec ma famille on a déménagé et certaines circonstances ont fait que je ne les ais pas vu pendant plusieurs jours. Lorsque je suis rentré chez moi, ils m’ont traité comme un inconnu. Je… je n’ai plus personne. J’ai lu qu’ici, je serais capable de contrôler cette chose qui me pourrit la vie depuis toujours. Sans trop réfléchir, j’ai utilisé le peu d’argent que j’avais pour venir ici après avoir réuni le gros de mes affaires. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre en vrai. C’était plus un coup de désespoir qu’autre chose. » De nouveau Mathilda ouvrit la bouche, dans l’espoir de pouvoir lui répondre, mais une fois de plus, le jeune homme ne lui laissa pas la moindre occasion de le faire ; « C’est pas glorieux en effet. Je ne sais pas si j’ai besoin de fonds pour rejoindre l’université ou non. Je n’ai rien préparé pour tout vous dire. Néanmoins, je suis prêt à travailler le week-end pour rembourser les frais d’inscriptions s’il le faut. Je refuse de me laisser mourir comme ça. Les cafards ont pour mauvaise habitudes d’être tenaces. »  Cette fois-ci Mathilda roula des yeux avec une sorte de théâtralité qu’elle était sans doute la seule à posséder. L’histoire de ce jeune garçon était triste, très triste en fait, mais cela ne lui donnait en aucun cas le droit de se rabaisser de la sorte, à ça non ! « Vous la voulez ? Je vous la donne pas hein. Elle reste à moi. Mais je peux vous la prêter en attendant que vous trouviez de quoi vous vêtir convenablement. Vous allez attraper froid sinon. Ange ou pas. » Elle secoua doucement la tête. Non, elle n’avait pas besoin de la veste de l’un de ses étudiants. Peut-être que cette vieille chemise de nuit en coton n’était pas des plus jolies, mais elle s’en contenterait pour l’instant. « Enfin, pour commencer. Est-ce que je suis bien dans une université pour enfants abandonnés de divins ? Que je sois fixé sur le fait que je sois bon pour l'asile ou non. » De nouveau, Mathilda roula des yeux.

La directrice de Yokohana attendit une bonne dizaine de secondes avant de tenter toute réponse, le temps de s’assurer qu’il n’allait pas nouveau se remettre à parler sans lui donner l’opportunité d’ajouter le moindre mot. « Eh bien, tu avais pas mal de choses sur le cœur. » C’était faible, comme consolation, en fait, mais Mathilda ne savait pas vraiment par ou commencer tant il l’avait assailli d’information. Elle allait avoir besoin de pas mal de temps pour tout remettre en place dans son esprit, en attendant, la jeune femme était au moins certaine d’une chose, elle allait pouvoir répondre à sa première question. « Je m’appelle Mathilda Populos et je suis la directrice de Yokohana, l’une des cinq écoles pour demi-dieux de cette planète. Pour avoir trouvé cet établissement, ainsi que notre site internet, tu es en effet l’enfant d’une divinité et d’après ce que tu me dis, j’ai quelques idées qui me viennent à l’esprit sur ce lien de parenté. » Elle souffla doucement, avant d’ajouter ; « Je suis désolée de ce qui t’es arrivé. Sincèrement. Mais ici, tu es le bienvenu et nous trouverons le moyen de t’aider. Tu n’as aucune dépense à faire, nous prenons tout en charge à partir de maintenant. » Finalement, comme ils étaient toujours dehors et que la nuit, bien que douce, n’était pas le moment le plus agréable pour discuter de tout cela, Mathilda décida qu’il était préférable pour eux de se rendre à l’intérieur. « Suis-moi tu veux. » Et sans vraiment l’attendre, elle fit demi-tour et se dirigea vers le bâtiment. Une fois à l’intérieur, ils se rendraient dans son bureau et discuteraient un peu. Ensuite, le jeune garçon aurait un lit chaud pour finir sa nuit et demain, Mathilda ferait le nécessaire pour qu’il soit inscrit à Yokohana, lui qui avait fait tant de chemin pour arriver jusqu’ici.  
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Samuel Usko
— Etudiant en 1ère année & Fils de Lethé



Mer 26 Aoû - 9:32
La jeune femme refusa tout d’abord l’offre de l’adolescent. Samuel hocha les épaules et reposa sa veste sur ses épaules sans un mot. Il pouvait parfaitement comprendre que certaines personnes possédaient une sorte d’honneur qui les empêchaient d’accepter une main tendue vers eux. Surtout pour des choses aussi triviales qu’une veste. Le garçon ne le prit pas mal car lui même dans sa situation aurait probablement refusé cette offre. Pour une raison néanmoins plus égoïste, il n’accordait pas sa confiance aisément et qui pouvait savoir quel genre de pièges pouvaient se trouver dans la veste d’un inconnu ? Il croisa ensuite les bras en attendant la réponse de son interlocutrice. Maintenant qu’il commençait à prendre un peu de recul sur la conversation, il était vrai qu’il avait tenu à lui seul cette dernière pendant un moment. Mais les choses étaient mieux ainsi. Maintenant, cette femme avait connaissance en détail de ce qu’il souhaitait. Et peut-être pourrait-elle l’aiguiller. Il n’aimait pas tourner autour du pot trop longtemps ou se répéter. Au moins, il n’aurait plus à expliquer une nouvelle fois tout cela et les futurs échanges pourraient être plus plaisants.

Toutefois, il hésita un moment à reprendre la parole juste lorsque la femme commença à faire mine de répondre. Il n’avait rien de plus à ajouter, mais il trouvait cela amusant de faire mine de ne pas avoir terminé pour l’embêter un peu. Malheureusement, la situation ne se prêtait pas à cela et puis lui même était encore un peu endormi. S’il pouvait écourter au mieux cette discussion nocturne, autant le faire. Surtout si un véritable lit pouvait l’attendre à la fin de tout cela. Il n’aimait pas particulièrement le fait d’être réveillé par un tiers. Même si son dos lui faisait comprendre qu’il n’avait pas apprécié se reposer sur un banc en extérieur. C’était donc un mal pour un bien.

La jeune femme commença alors à parler. Elle lui annonça qu’il avait certainement pas mal de choses sur le coeur. C’était vrai, mais heureusement pour les deux parties, il était resté en surface sans gratter trop profondément sous la carapace entourant son coeur. Sinon le dialogue aurait pu être interminable et probablement contre productif. Il n’était pas venu pour se plaindre ou recevoir la pitié d’autrui. Mais il fallait tout de même expliquer la raison de sa venue ici, alors il l’avait fait à contre coeur sans trop entrer dans les détails. Se plaindre était certainement l’une des choses qu’il détestait le plus au monde et par conséquent, il haïssait les personnes en manque d’attention qui passaient leurs temps à se plaindre aux autres. Pas par fierté mal placé de se montrer fort ou tout autre pensée de la sorte. Non, il pensait simplement que si l’on avait le luxe et le temps de se plaindre, alors il nous était possible d’utiliser ce temps à meilleur escient pour écarter les problèmes qui pouvaient nous assiéger. Pour ne rien arranger, les personnes qui passaient leur temps à se plaindre de tout et de rien ne faisaient réellement rien pour se sortir de leurs situations. Finalement, elles se retrouvent elles mêmes prisonnières de la prison qu’elles se sont construites à elles seules. Elles se plaignent, encore et encore. Sans agir en priant pour qu’une intervention divine ne vienne les aider. Elles pouvaient soit être chanceuses et se voir apporter une main généreuse par un tiers, ou rester enfermés à jamais dans leurs soucis qui les grignotaient peu à peu avec le temps jusqu’à devenir l’ombre de ce qu’elles étaient. Des personnes incapables de savoir ce qu’elles voulaient vraiment. Samuel avait passé son enfance à se plaindre en espérant que les choses changent. Mais désormais, il avait fini d’attendre. Il avait décidé d’aller chercher de lui même cette main généreuse qui pourrait l’aider à sortir de ses problèmes. Même si cela impliquait de passer pour un sans abri en dormant sur un banc devant cette jeune femme ou de lui expliquer la raison de sa venue ici qu’il préférait garder pour lui.

Elle se présenta alors sous le nom de Mathilda Populos. C’était un nom marrant pour le jeune garçon mais il se garda bien de le lui dire. Surtout qu’elle ajouta qu’elle était la directrice de cet établissement. Décidément, c’était un sacré coup de chance selon lui. Tomber directement sur la personne à la tête de l’université était quelque chose dont il ne pouvait rêver mieux. Il se questionna rapidement sur les autres universités. Il espérait sincèrement qu’il n’en existait pas plus proche de chez lui. Ou plutôt de son ancien chez lui. Auquel cas il se sentirait réellement bien bête d’avoir fait un voyage jusqu’au Japon pour ça. Mais il n’avait trouvé que Yokohana alors il mettait ça sur le fait que la communication des autres universités devait être désastreuse. Il se garda bien de la questionner à ce sujet même si cette dernière devait avoir connaissance des autres écoles pour rebuts comme lui. Elle devait donc être au courant de s’il avait été bien idiot d’avoir fait un si long voyage alors qu’il y avait plus proche de son endroit de départ.
Elle lui expliqua avoir de potentielles pistes quant au sujet de son lien de parenté avec une divinité, mais il s’en moquait pas mal. Il ne voulait rien savoir au sujet de son parent divin qu’il ne considérait pas comme tel. Le sang ne voulait rien dire pour lui. Ses véritables parents étaient ceux qui s’étaient occupés de lui toute sa vie.

Après une courte pause, Mathilda annonça qu’il n’avait rien à payer, que tout était pris en charge. Une nouvelle qui réjouissait à moitié le jeune garçon. Il trouvait cela vraiment étrange et nota ses futures questions dans un coin de sa tête. Elle lui demanda de le suivre. Néanmoins, il avait quelque chose à lui dire avant cela. Quelque chose qui ne pouvait attendre. Il ne savait pas réellement comment elle le prendrait, mais il devait être honnête. C’était quelque chose d’important pour lui. Il y avait quelque chose dans sa dernière phrase qui l’avait fortement déplu. C’était probablement un peu idiot de vouloir reprendre la directrice du possible futur établissement où il vivrait, mais s’il ne lui disait pas la vérité, il n’arriverait certainement plus à la regarder dans les yeux.

“Bien, répondit-il calmement. Toutefois, je pense que les mots ont leurs importances. Ils possèdent en eux une certaine force et les utiliser à mauvais escient peut leur desservir lorsque nous en avons réellement besoin.”
Il glissa ses mains dans ses poches avec un air maussade avant d’ajouter : “Vous avez dit être désolée, pourtant vous n’y êtes pour rien. Et il n’y a pas de quoi être triste. Ce sont juste des faits. Je vous assure que je n’ai pas besoin que l’on me prenne en pitié. Même si je vous remercie de l’avoir fait. Je n’ai pas envie que vous vous mépreniez à mon sujet. Je ne suis pas venu ici pour faire étalage de mes malheurs. Je pense que chacun a déjà connu la tristesse et certains ont probablement eu des vies plus dures que la mienne. Non si je suis ici c’est pour me défaire de tout ça. Je vais mettre de l’ordre dans ma vie, contrôler cette malédiction si adorablement léguée par une divinité détestable. Ensuite je pourrais retrouver une vie normale. Alors s’il vous plaît, ne me prenez pas en pitié. Je veux être traité comme n’importe quel autre étudiant ici et n’être jugé que par mes actes. Toutes ces informations ne sont que des faits, il n’y a rien d’émotionnel dedans. Si cela peut vous aider, imaginez les avoir lues dans une brochure de journal. Cela dépersonnalisera certainement mes dires.”
Il tourna la tête pour fixer l’entrée de l’établissement un moment d’un air morne.
“Par exemple, lorsque l’on voit aux informations qu’un avion s’est écrasé en faisant x victimes. Ce n’est qu’un fait. Il n’y a aucune place pour le sentimental à l’intérieur. On ne ressent rien ou presque pour eux. C’est normal, ce ne sont que des nombres. Des valeurs que nous aurons oubliés le lendemain. Je veux qu’il en soit de même pour moi. Ne soyez pas désolée pour moi s’il vous plaît. C’est mon unique souhait. Je veux être comme n’importe qui. Il en va de même pour les frais. Je ne sais pas si c’est pris en charge pour tout le monde ou si vous faites une exception pour moi. Sachez que si je dois payer la moindre chose, je m’arrangerais pour trouver l’argent. Si tout est pris en charge pour tout le monde, alors oui cela m’ôte une terrible épine du pied.”

Il soupira légèrement soulagé.
“Je tenais aussi à vous dire que je vous remercie énormément d’accepter ma venue au sein de votre établissement. Je n'aurais pu espérer faire meilleure rencontre ce soir. Vous pouvez être certaine que je ne ferais pas de vague. Mais nous pourrons en discuter après. Je vous suis comme promis madame Populos.”

Il se mit alors en route derrière la jeune femme qui l’emmena à l’intérieur du bâtiment. Dans une sorte de bureau ou il pouvait lire maintenant qu’il y avait de la lumière qu’il s’agissait de celui de la principale. Il se frappa le front car il remarqua être passé plusieurs fois devant sans voir l’écriteau dans le noir. Il attendit debout que Mathilda ne lui propose de s’asseoir. Il était prêt à en découdre avec les papiers, ces derniers ne tiendraient pas une seconde face à son coup de stylo et ses signatures. Il commença à faire tourner son stylo entre ses doigts comme un cow-boy se préparant à dégainer mais son manque de compétence dans le domaine des figures de stylo lui fit échapper le stylo des mains qui roula à ses pieds. Rougissant légèrement de honte il ramassa son stylo sans un mot et chercha un moyen de détourner l’attention sur son comportement enfantin.

“Vous avez dit qu’il existait d’autres universités de la sorte ? demanda t-il d’un air neutre. Mais dans ce cas, combien y a t-il de… de gens avec du sang divin dans le monde ? Pourquoi personne ne s’est jamais rendu compte que les dieux existaient pour de bon ? Aussi, toutes les religions polythéistes existent ? Qu’en est-il des religions monothéistes ?”

Il fixa Mathilda en quête de réponses.
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